Comme nous n'avons pu continuer l'extérieur pour cause de défaut de matière première et de météo capricieuse, nous avons opté pour avancer l'intérieur le plus possible, afin de ne pas perdre de temps. Comme il faisait mauvais temps, on a installé de quoi faire nos mélanges directement dans la kerterre ... bien à l'abri.
Les enduits intérieurs :
Nous avons pu remarquer que différentes techniques de pose, selon l'humidité/la liquidité du mélange, donnaient des résultats vraiment variés.
L'enduit intérieur sur les murs : chènevotte, chaux et sable, a été posé à la main, on forme des boulettes que l'on vient masser pour l'accroche et rendre lisse. On a remarqué qu'en faisant des boulettes pas trop liquides, cela donne un résultat avec pas mal de reliefs, qui a son charme. Le lissage n'est pas évident même en remouillant après. Alors qu'en faisant des boulettes un peu plus liquide, l'accroche se fait mieux et le lissage, plus harmonieux, est facilité ce qui donne un rendu plus lisse.
A vous de choisir l'effet voulu.
Passer un pinceau large imbibé d'eau sur cet enduit et vous referez sortir la chènevotte. Après séchage le mur sera donc blanc avec des "éclats" dorés puisque la chènevotte sera plus visible.
Les gros surplus de mèches issus de la pose du mur droit font un genre de "dreads" qui pendouillent. Quand elles sont petites, elles sont super-pratique pour faire tenir l'enduit intérieur comme points d'attache, cependant, les grosses font des surépaisseurs qui gênent le lissage et parfois la pose et l'accroche au mur des boulettes. Elles peuvent être cassées ou coupées pour faciliter la pose de l'enduit.
- L'enduit au plafond : chaux et sable
C'est, à mon avis, la partie la plus pénible de la construction de la kerterre jusqu'à présent... et de loin !!
On a été confrontés à plusieurs difficultés:
Lors de la construction de la voûte, nos différents étais n'ont pas été posé très "précisément" à la suite des précédents pour diverses raisons, créant parfois des différences d'inclinaison, des surépaisseurs ou des manques de matière qu'il a fallu combler par l'intérieur.
Donc, pour faire l'enduit du plafond, nous avons travaillé à bout de bras en l'air avec la taloche et la truelle sur escabeau, rempli les trous en dévers...
Nous avons opté pour un rendu avec coups de truelles apparents volontairement pour les raisons suivantes :
- Il a fallu masquer les différences de courbure et d'inclinaison. - L'idée d'un plafond de grotte nous plaisait - et enfin.... si on veut que tout le monde puisse s'imaginer le faire, on ne veut (ni ne peut) pas donner un rendu trop "lisse", car nous ne sommes pas des pros du bâtiment et c'est déjà bien assez difficile comme ça ;-)
En tout cas, on va opter pour la pose sur dôme géodésique pour les prochaines !!!
Enfin le plancher:
Une étape super-sympa à réaliser.
Sur le sol nu et propre, nous avons posé des chevrons sur des tuiles qui font interface entre le sol et le bois.
On a mis les chevrons de niveau avec des cales puis on s'est attelé au plancher lui-même. Ce sont de simples planches, un peu épaisses, de la scierie locale.
On les a vissées, avec un peu d'espace pour la dilatation du bois qui travaille. On a fait au fur et à mesure de jolies découpes pour bien épouser la forme des pierres du socle.
On a ensuite flambé au chalumeau le plancher tout neuf pour lui donner cet aspect vieilli, avec les veines du bois bien apparentes. De plus le plancher foncé s'accorde bien avec nos ouvrants et contraste merveilleusement bien avec la blancheur des murs.
Précision d'importance : dans vos prévisions financières et pour votre organisation, pensez à vous munir d'outils électriques sur batterie. C'est un VRAI plus, voir un impératif si votre chantier est un peu loin de tout.
En image découvrez comment flamber le plancher
Le plancher a ensuite été verni et meublé avec du mobilier modulable en palette qui ont subi le même sort. De jour ce sont des fauteuils et table, qui se transforment pour la nuit en de confortables couchages.
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